La bataille entre Wolfe et Montcalm a eu lieu en 1759, alors 250 ans après est-ce qu'on peut respirer par les deux narines? Il semble bien que non puisqu'une poignée de terroristes ont réussi à faire annuler par des menaces de violence explicites la commémoration qui devait se tenir l'été prochain à Québec.
Ce n'est pas renier d'être francophone que de souligner un fait historique qui au lieu de faire de vous autres Québécois des Français, a fait du peuple québécois des francophones d'Amérique.
Si Montcalm avait gagné contre Wolfe, vous seriez aujourd'hui français comme les Français de Saint-Pierre et Miquelon ou de la Guadeloupe! Un territoire des DOM-TOM ni plus ni moins et donc une ancienne colonie. Les souverainistes ont beau s'émerveiller devant l'éventuelle reconnaissance de la France en cas de victoire de la souveraineté au Québec, c'est justement oublier le passé colonialiste de mon pays d'origine.
En 1759, les Français vaincus par les Anglais en ont certes bavé mais c'est peut-être ce qui donne aujourd'hui des francophones d'Amérique, enviés dans le monde entier pour leur mobilité, leur franchise, leur pragmatisme... Tiens donc, juste des qualités que l'on reconnaît aussi aux Anglais!
Un Québécois pour un Français est un lointain cousin qui parle français, mais qui pense et fonctionne comme un anglophone d'Amérique. Le meilleur des deux mondes! Pourquoi ne pas en être fier? À voir les méthodes déployées par l'aile radicale souverainiste ces derniers jours, ça donne juste le goût de passer de souverainiste mou (j'ai voté oui en 1995) à fédéraliste endurci. Pourquoi les défenseurs du Canada ne sortent-ils pas de leur tanière? Charest aurait-il des mensonges à se faire pardonner par son électorat depuis sa dernière campagne (la Caisse de dépôt peut-être!!) au point de ne plus prendre position pour le Canada? Et localement quelqu'un a-t-il vu Norbert Morin? L'Oie blanche est sur le point de lancer un avis de recherche.
NB : DOM-TOM permet de désigner collectivement l'ensemble des terres sous souveraineté française situées hors métropole. Ces territoires sont d'anciennes colonies françaises
mardi 17 février 2009
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Les menaces faites à la Commission des champs de bataille par des opposants au projet apparaissent comme l'alibi parfait qui permet à M. Juneau de reculer sans trop perdre la face. Habituellement, le gouvernement fédéral sait gérer les risques de sécurité et ne recule devant rien, surtout pas devant une bande d'amateurs qui s'affichent à visages découverts.Vous semblez ignorer que c'est la stupidité même de ce projet qui entraîna son annulation, que le nombre des opposants débordait largement les rangs souverainistes et trouvait mêmes des membres tout près de Mme Verner, notre bien-aimée ministre des relations tordues.J.Maurice Arbour, Berthier
RépondreSupprimerMonsieur Patelli,
RépondreSupprimerAvec « Les Plaines sont vides », vous êtes en compétition avec Power Corporation: André Pratte a fait trois éditoriaux sur le même sujet en dénonçant aussi « la couardise » des « politiciens fédéralistes [qui] lâchent les uns après les autres ».
Je n’utiliserais pas ce langage. Le premier ministre et votre député se sont sagement méfiés d’une initiative malheureuse qui a suscité la réprobation de très nombreux citoyens, toutes couleurs politiques confondues. Même la Société de généalogie et la Société historique de Québec se sont dissociées et ce ne sont pas des terroristes.
Pourquoi la simple annulation d’un spectacle vous alarme-t-elle au point de battre le rappel des « défenseurs du Canada », comme si le pays était soudainement en danger ? En quoi cette reconstitution aurait-elle pu avoir une influence positive sur l’unité canadienne ? Ne confirmez-vous pas ainsi que cette initiative avait des objectifs politiques ?
Il n’est pas possible de commenter ici toutes vos interprétations historiques. Vous n’êtes pas loin de Mgr Plessis, selon qui la Providence nous avait épargné de la Révolution française, mais il ne savait pas, lui, en 1799, que nous aurions plutôt Craig, Colborne, Durham et cie., sans compter les lois assimilatrices pour les francophones hors-Québecet le rapatriement de 1982. Les Sud-Côtois qui voyaient les Britanniques ravager leurs propriétés en 1759 ne rêvaient sûrement pas à leur « chance » de profiter du « meilleur de deux mondes » et d’améliorer leur tempérament au contact des envahisseurs… « Américains », métissés, ouverts à d’autres cultures, ils l’étaient déjà. Pensez-vous sérieusement que leurs descendants auraient été plus fiers en revoyant la défaite de 1759 en différé?
Personne ne sait ce que la Nouvelle-France aurait pu devenir sans conquête : un pays indépendant, un État américain… Un département français d’outre-mer? Peut-être mais les richesses de son immense territoire n’ont rien à voir avec Miquelon ou la Guadeloupe. Tout cela n’est que pure spéculation mais, si je suis votre raisonnement, la Conquête nous a « privés » longtemps de l’immigration française. Et je ne sais trop si vous mettez cela dans les profits ou les pertes.