Des leaders péquistes qui se collent aux extrémistes du mouvement souverainiste dans le cadre du Moulin à paroles et un ex-premier ministre qui déclare que la loi 101 devrait s’appliquer dans les cégeps de la province, voilà bien tous les ingrédients pour que la cause souverainiste tombe en dessous des 25 % d’adhésion.
Bernard Landry en faisant cette déclaration se rend-t-il compte qu’il nuit à Pauline Marois pour son accession au pouvoir. Le voilà qui joue les belles-mères comme l’a fait si souvent Jacques Parizeau ! Cette manie d’intervenir dans le champ public lorsqu’on n’a plus de poste d’élu, est-ce un virus typique aux péquistes un peu comme une sorte de grippe H1 N1 du monde politique ?
« L'ex-leader du PQ est en faveur d'un sérieux coup de barre aux lois linguistiques, sur le front de l'enseignement, afin d'intégrer les enfants d'immigrants à la majorité francophone », nous apprenait La Presse en début de semaine.
Landry sait-il que les parents du Québec se démènent pour s’assurer que les écoles enseignent au plus tôt la langue de Shakespeare et ont parfois recours à des instances privées pour améliorer l’anglais de leur progéniture ? Nombreux sont les familles, pas seulement allophones mais francophones, qui souhaitent que leur enfant fasse au moins un an de cegep en langue anglaise pour s’assurer de son bilinguisme. M. Landry sait-il que le Québec n’est plus seulement constitué de francophones de souche et que la démographie de la province est telle que l’immigration est devenue plus que nécessaire ? Que le français soit obligatoire au primaire et au secondaire n’est-il pas la garantie que les personnes entrant au Québec connaissent la langue de Molière ? En essayant de contrôler à ce point les immigrants, il risque de créer l’effet inverse escompté et les amener de plus en plus à regarder pour d’autres provinces canadiennes.
Quelqu’un peut-il expliquer aux leaders du Parti Québécois qu’ils ont permis par le passé de grands développements pour le Québec mais qu’il est temps de reconnaître que le Québec a créé un rapport de force non négligeable au sein du Canada et qu’à vouloir toujours plus ils peuvent perdre le soutien de la population qu’ils cherchent à représenter à nouveau ? Les québécois ne sont plus seulement des québécois de souche et les mentalités ont évolué au rythme des nouveaux composants de la société québécoise. Tout comme les régimes politiques laissant place aux choix individuels ont maintenant plus d’attrait pour la population que le contrôle socialisant des gouvernants. Et ça il va falloir en prendre acte
Yannick Patelli
vendredi 11 septembre 2009
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