mardi 2 février 2010

L'essentiel c'est d'être heureux !

«L'essentiel c'est d'être heureux», étonnante formule venant de la part du ministre des Finances Bachand. La phrase est pleine de vérité, mais on attend de la part d'une personne en charge de l'État un peu plus de maturité. Et dire que c'est la même équipe libérale qui voulait en 2003 réinventer l'État! La réingénierie, ça vous dit quelque chose? Les mêmes qui s'époumonaient en pleine campagne électorale avec des «Nous sommes prêts» à tout va!

Bachand avec sa mélodie du bonheur est-il le seul remède proposé par Charest après Mme Forget, la dame de fer à la sacoche qui a plongé la SGF dans un marasme incroyable?

Et le cirque continue, après la lanceuse de couteaux qui a percé notre bas de laine, la piste aux étoiles dévoile le clown heureux!

Le Québec vit au-dessus de ses moyens, le Parti libéral en charge de l'État est actuellement en mesure de dire la vérité à la population, mais ne le fait pas. Les chefs péquistes, trop affiliés aux syndicats, n'oseront jamais exprimer le fond de leur pensée. La sortie sur la gourmandise des syndiqués par Mme Marois la semaine passée a vite été l'occasion pour son aile gauche de la sermonner.

Une opposition maladroite

Alors que la majorité de la population veut une enquête publique, Pauline Marois a péché par orgueil n'associant pas Québec solidaire et l'ADQ à sa démarche de pétition qui a comme pris un goût partisan. Mais sur l'enquête publique, que pensent nos élus locaux?

Nos députés Morin et Généreux? Nos maires, les chambres de commerce? Être politiciens et leaders en région c'est gérer les affaires courantes, mais aussi prendre position et exprimer sa vision du Québec que nous léguerons aux futures générations. Quand est-ce que ces personnalités et ces instances, représentants officiels des citoyens, joueront leur rôle de transmission de la volonté populaire?

La déclaration de la semaine, Claude Roy sur le FM 93: «Il faut trouver un suppositoire pour réveiller Jean Charest».

mardi 26 janvier 2010

Bravo PKP !

Les Québécois se réveillent.

À en croire le sondage cette semaine du JQ/TVA, la majorité des Québécois semblent défendre des idées autrefois porte-étendard de l'ADQ. Étrange de se rattacher aux ruines d'un parti sur les braises et autrefois décrié comme le méchant parti de droite!

Commentaires à certaines réponses du sondage!

Les Québécois veulent :

* Faire travailler les députés plus longtemps avant qu'ils ne prennent leur retraite: c'est un minimum de décence si on veut repousser l'âge de la retraite pour la population.

* Ouvrir des cliniques de santé privées: ça existe déjà et il suffit d'élargir le concept. J'y ai eu recours et c'est capital lorsqu'on attend un verdict.

* Implanter le principe du ticket modérateur: seul moyen viable pour vider les urgences.

* Abolir les commissions scolaires: elles et d'autres paliers. Trop de structures!

* Privatiser la SAQ: à part le Québec et l'ex-Union soviétique, où trouve-t-on un commerce de détail appartenant au service public?

* Augmenter les tarifs de garderie actuellement à 7 $ par jour: faire payer le juste prix et exclure les familles sur l'aide sociale qui ont le temps et les familles aisées qui ont les moyens. Privilégier les familles de la classe moyenne tant qu'on ne peut pas assurer l'universalité du service.

* Créer des péages sur l'autoroute: rentable pour le gouvernement et bénéfique pour les amortisseurs!

Les Québécois veulent aussi

* Moins d'argent dans la culture: grosse erreur car c'est comme ça que le Québec se démarque et définit sa distinction culturelle.

* Fermer les Délégations du Québec à l'étranger: erreur car c'est le seul moyen de faire la promotion du Québec dans le monde. On peut être dans le Canada et avoir une boutique pour vendre sa province!

* Augmenter les impôts des entreprises: erreur, sinon qui fera de la richesse dont on manque déjà si on les fait fuir?

La pensée de la semaine: Bravo à Pierre-Karl Péladeau pour sa prise de position sur le besoin d'amener le Québec à promouvoir l'individualisation de la syndicalisation.

mardi 19 janvier 2010

Haïti avant tout…

Il y aurait des dossiers régionaux à questionner comme toujours. Il faudrait oser quelques intrusions en ce début d’année auprès des acteurs locaux, mais il m’apparaît bien futile de souligner quelque faiblesse que ce soit ces temps-ci au regard du malheur qui frappe Haïti. L’heure ne devrait être pour tous qu’à la solidarité et au soutien financier de cette île maudite par la nature. Les images qui circulent figent mon esprit critique, tant il apparaît clairement que nous sommes dans cette part du monde privilégiée. Les reportages dès les premières heures sur Twitter et ensuite sur tous les grands réseaux portaient à vomir notre goût pour le luxe et l’aisance. Les infos qui affluent ont un goût de réminiscence d’adoption tant nous voudrions que ces mômes égarés soient choyés dans nos familles surprotégées.

Alors on oublie quelque peu que les libéraux se réjouissent qu’on ne parle plus d’enquête publique concernant la collusion dans la construction, que personne ici en région ne se lève pour relancer l’idée d’une salle de spectacle à la hauteur des attentes des artistes professionnels qui se lasseront à la longue de passer par Montmagny. Qui se soucie aujourd’hui que la vie politique fédérale est entre parenthèses sans opposition sérieuse aux conservateurs, que les mêmes conservateurs inonderont les régions sympathiques à leur cause avec notre argent dans les prochains mois pour espérer une majorité à la prochaine élection (à écouter Bernard Généreux, preuve est faite que les 3,5 millions pour la Grosse-île ne seront pas les derniers dans la région). Et qui pense le matin en se levant que la vie politique provinciale est elle aussi prisonnière d’un vieux schéma d’alternance et que les Québécois risquent d’être gouvernés un jour par Pauline Marois? Entre deux images d’horreur des rues de Port-au-Prince me vient une idée: si Jean Charest a été aussi tranchant envers le premier ministre Harper au sujet de leur divergence d’opinion sur la protection de l’environnement, est-ce parce qu’il vise encore un retour au palier fédéral pour fin de carrière?

Le monde va reprendre sous peu sa marche naturelle. Espérons qu’il n’oubliera pas les malheurs d’Haïti qui sont maintenant loin d’être passagers.